Albert Einstein voulait "savoir comment Dieu a créé
l'univers, connaître la pensée de Dieu". Le mot était lâché. Il allait
faire le tour du monde. Par quel "miracle" l'univers a-t-il surgi, il
y a treize milliards d'années ? Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien
? Dans ce livre, Igor et Grichka Bogdanov osent poser sans détour cette
question qu'évitent les scientifiques d'aujourd'hui : d'où vient le Big Bang ?
D'où vient cette colossale énergie qui déchire le néant et se déverse dans le
vide primordial ? Et comment se fait-il que celle-ci soit si fantastiquement "réglée",
faute de quoi notre univers n'aurait jamais pu exister ? Un ouvrage qui va
bouleverser notre vision du monde et nous faire découvrir les grandes étapes de
la pensée scientifique. En voici quelques exemples :
Les auteurs
prennent à témoin les cristaux de neige : ils sont toujours à 6 branches.
identiques dans l’univers tout entier avec ses milliards de planètes enneigées
perdues dans l’infini ;à partir de là les mêmes questions se posent :
pourquoi, par quel prodige les cristaux
de neige sont-ils si magnifiquement dessinés comme par un artiste muni d’une
règle d’un compas ? En 1611 le grand Kepler franchit brusquement le pas et
n’hésite pas à apporter une réponse ouvertement provocatrice : dans un
cristal de neige comme dans l’orbite des planètes, on peut lire la pensée de
Dieu.
En 1878, le jeune Minkowski comprend que le fonds ultime
de la réalité ce n’est pas ce qu’on appelait encore à l’époque l’atome mais
quelque chose de tout autre, quelque chose de totalement immatériel sans
substance qui s’apparente à ce que l’on désigne aujourd’hui en science sous le
nom d’information, une information accessible seulement en mathématique qui
caractérise tout l’univers ; elle repose en fait sur ces choses
elles-mêmes immatérielles qu’ils connaissaient bien : les nombres.
En 1882, Ferdinand von Lindemann va s’attaquer au nombre
PI, la fameuse constante d’Archimède d’après le nom du célèbre savant grec qui
a vécu au troisième siècle avant J.-C., une constante dont le mystère reste
entier : on pourrait se servir de pi pour compter chaque particule
existant dans le cosmos jusqu’à des milliards d’années-lumière ; une fois
comptée la dernière particule existante les chiffres continueraient de se
dérouler pour l’éternité ! Un nombre sans fin qui depuis des millénaires
défie toute logique apparent car une fois de plus le surgissement des milliards
de décimales qui s’écoulent après la virgule n’est pas dû au hasard il obéit à
une sorte de code que nous ne comprenons pas. En fait, PI est un nombre univers
qui contient tout absolument tout ce qui existe dans l’univers mais aussi tout
ce qui existera dans l’avenir ; il imite le hasard mais des séquences
décimales reviennent invariablement. Le nombre d’or s’écrit 1,618 : il est
le rapport de 5 sur 3 ; il gouverne tout un tas de choses dans la nature y
compris les plus inattendues les spirales ou les coquillages. Les nombres
seraient-ils à l’origine de l’ordre profond des lois qui gouvernent notre monde
physique ? Serait-il le fondement de l’ordre préétabli ?
David Hilbert (Königsberg, 23 janvier 1862 - Göttingen, 14 février 1943) va formuler dans son théorème de finitude que l’univers n’est pas infini ni dans le temps ni dans l’espace qu’il est soumis à un ordre éblouissant et que la source de cet ordre de cette pensée se trouve au-delà de l’univers au-delà de l’espace du temps.
Mais à l’opposé, on trouve
James Maxwell, celui qui grâce au pur
calcul a découvert les lois de l’électromagnétisme, le plus grand savant depuis
Newton comme l’affirmait Einstein en 1931 ; or celui-ci a écrit en 1868 :un
matérialiste strict croit que tout dépend du mouvement de la matière. Il y ajoute
la fulgurante intuition de l’existence d’une origine pour l’univers et ceci
nous amène à la doctrine d’un commencement et d’une fin au lieu d’une éternelle
progression cyclique, un commencement pour l’univers entier.
Arnold Johannes Wilhelm Sommerfeld (5 décembre 1868 à
Königsberg, Allemagne – 26 avril 1951 à Munich, Allemagne) va notamment
contribué à la découverte de la structure fine des raie spectrales de
l'hydrogène (modèle dit de « Bohr-Sommerfeld »). Il a introduit la Constante de
structure fine α(1 / 137= 0,0729735253761).
Ce nombre délimite avec une précision féroce la manière dont les électrons lancés
dans une course folle autour du noyau de l’atome émettent ou au contraire
absorbent des photons : toute modification des chiffres de la constante
provoquerait un court-circuit des forces électromagnétiques ou même un
effondrement de l’univers. Pourquoi ce rapport de 1/137 ?Nul ne parvient à
l’expliquer : sans doute encore la main de Dieu.
Srinivasa RAMANUJAN (22 DÉCEMBRE 1887 - 26 AVRIL 1920), sans doute LE PLUS GRAND MATHÉMATICIEN autodidacte DU 20ÈME SIÈCLE affirmait : « Une équation pour moi n'a aucun sens à moins qu'elle n'exprime une pensée de Dieu. » Jeune, ce prodige des maths découvre dans une bibliothèque publique, un livre de 5000 théorèmes auxquels il va se confronter ligne après ligne !
Le 29 mai 1919,
Arthur Eddington il fait cette traversée pour assister à un événement capital
l’éclipse de soleil de 1919. L'éclipse a été photographiée lors d'une
expérience particulière par l'expédition organisée à Sundy sur l'île de
Principe. L'expérience visait à mesurer la position d'étoiles
situées près du Soleil afin de vérifier s'il y avait bien un effet de lentille
gravitationnelle tel que prédit par la théorie de la relativité générale
d'Albert Einstein. Elle est désormais appelée « éclipse d'Einstein » ou «
éclipse de la Relativité Générale ». Ce qui valut la notoriété. Il va ensuite
se consacrer à la fascination qu’il éprouve pour les constantes de la nature.
Noter que le proton est exactement 1840 fois plus lourds que l’électron ;
estimer à environ 10 puissances 80 la masse de l’univers. Rappeler que le
rapports entre la force gravitationnelle et la force électromagnétique est une
fois de plus 10 puissances 39. Et se demander alors si ces constantes sont
arbitraires ou inévitables. A partir de 1925, Eddington se pose cette question:
de quoi est faite la réalité qui nous entoure ? Il en arrivera à cette
conclusion avant-gardiste : la substance fondamentale de notre réalité,
son fond ultime, ce n’est pas la matière mais autre chose de totalement
immatériel ; cette chose il l’appelle selon un vocabulaire directement
inspiré par Clifford une étoffe mentale, autrement dit quelque chose qui s’apparente
à de l’information ; dans son livre intitulé Nature du monde physique
publié en 1928 en Angleterre, il n’hésite pas un instant à affirmer que
l’univers a pour nature la pensée celle d’un esprit universel ; pour dire
les choses crûment la substance du monde est la substance mentale ; il est
certes difficile pour le physicien qui s’en tient au fait d’accepter que le
substrat de toute chose est de nature mentale mais personne ne peut nier que
l’esprit est la première chose est la plus directe dans le faisons
l’expérience.
Enrico Fermi (29 septembre 1901 à Rome - 28 novembre 1954
à Chicago) est un physicien italien naturalisé américain. Ses recherches
serviront de socle à l'exploitation de l'énergie nucléaire.
Il est lauréat du prix Nobel de physique de 1938 « pour
sa démonstration de l'existence de nouveaux éléments radioactifs produits par
bombardements de neutrons, et pour sa découverte des réactions nucléaires
créées par les neutrons lents ». Il fut également lauréat de la médaille Hughes
en 1942, de la médaille Franklin en 1947 et du prix Rumford en 1953. Dès 1930,
il se pose une question qui l’obsède :
la force électromagnétique et la
force de gravitation agissent toutes les deux sur de très grandes distances,
c’est-à-dire à l’échelle des étoiles ; se pourrait-il que d’autres forces
agissent sur de très petites distances à l’échelle de l’atome ? par quel
miracle l’uranium est-il à ce point instable qu’il se transforme en plomb qui à
l’inverse est parfaitement stable ? y a-t-il une force qui pousse l’uranium
ou le radium à se transformer spontanément en plomb ? même si cette
hypothèse paraissait un peu folle, Fermi allait peu à peu se convaincre c’était
bien sur ce point précis qu’il fallait faire porter ses efforts et en 1934 son
travail a été récompensé par une découverte fondamentale : celle de la
désintégration bêta qui allait le conduire vers la fameuse force faible à
laquelle il pensait déjà depuis longtemps ;en fait Fermi allait établir
que l’émission d’électrons lors de la désintégration du noyau d’un atome
radioactif était due non pas à la présence d’électrons du noyau mais bien plus
étrangement au changement l’état quantique de certaines particules de ce noyau.
Au début de l’été 1954, moins de six mois avant sa mort, alors qu’il se
trouvait en France, on raconte que Fermi aurait dit au mathématicien
Jean-Pierre Vigier avec lequel dîner ce soir-là : « je me demande si
du temps de ma jeunesse mes collègues de Göttingen n’avaient pas raison ;
après tout la réalité dans laquelle nous vivons pourrait bien être comme il le répétait
inlassablement un arrangement de nombres, chaque structure de nombres donnerait naissance à des lois et à leur tour ces lois donneraient naissance à
la matière à l’espace. »
Kurt Gödel, né le 28 avril 1906 à Brno et mort le 14
janvier 1978 à Princeton (New Jersey), est un logicien et mathématicien
autrichien naturalisé américain. Son résultat le plus connu, le théorème d'incomplétude de
Gödel, affirme que n'importe quel système logique suffisamment puissant pour
décrire l'arithmétique des entiers admet des propositions sur les nombres
entiers ne pouvant être ni infirmées ni confirmées à partir des axiomes de la
théorie. Ces propositions sont qualifiées d'indécidables.
L'incomplétude et la cohérence (second théorème) ne peuvent
pas être démontrées à l'intérieur du système.
En deux mots, vers 1920,on entend généralement que
l’univers et les lois qui le gouvernement représente tout ce qui existe ;pour
le fameux positivisme logique, notre cosmos est comparable à une gigantesque
machine, un peu comme une horloge démesurée qui n’a pas de commencement dans le
temps et pas de limite dans l’espace ; à cette époque culmine la
conviction que la science fondée sur les mathématiques et la raison sera
bientôt en mesure de tout expliquer dans l’univers, de triompher de l’ignorance
sans faire appel à quoi que ce soit d’extérieur ; or en 1931 voilà Gödel
avec ses deux fameux théorèmes d’incomplétude qui va anéantir cette croyance :
il existe en mathématiques des choses vraies qu’il est impossible de prouver ;
autrement dit un système à beau être cohérent, pour autant il ne sera jamais
complet ; c’est tout simplement cela l’incomplétude de Gödel ; dans
un système logique certaines choses pourtant vraies mathématiquement ne
pourront jamais être démontrées à moins de sortir des limites de ce système ;
voici une image qui va vous permettre de mieux saisir tout cela : prenons
un système quelconque et traçons un cercle autour ; selon Gödel un tel
système ne peut s’expliquer lui-même que s’il se réfère à quelque chose à
l’extérieur du cercle ; par exemple vous pouvez tracer un cercle autour du
livre que vous tenez entre les mains : hors, sa présence chez vous ne peut
s’expliquer que si vous référez à la librairie où vous l’avez acheté, laquelle
se trouve bien sûre hors du cercle que vous avez tracé autour du livre ;
est-il possible d’appliquer le théorème de Gödel à l’univers tout entier ?
Comme un système ne peut pas être en même temps consistant et complet,
l’univers visiblement cohérent est donc inévitablement incomplet ; cela
veut dire simplement ceci : pour que notre univers puisse être expliqué
notamment dans sa cause, il faut donc se référer à quelque chose qui lui est
extérieur ; est-il possible toujours à partir du fameux théorème de mieux
comprendre à quoi pourrait correspondre cette chose à l’extérieur de l’univers ?
Une nouvelle fois, on peut répondre oui et c’est une très bonne nouvelle ;
notre univers est fait de matière, d’énergie, d’espace, de temps ; dans l’approche
de Gödel, cet élément extérieur ne peut avoir aucune des propriétés de
l’univers lui-même ; il ne doit être fait ni de matière ni d’énergie ni
d’espace ni de temps ; la meilleure manière de comprendre cet élément à la
fois unique et immatérielle c’est de le rapprocher de la singularité initiale
de l’espace-temps.
Pour Gödel, la cause est entendue : durant
l’été 41, il commence par lire attentivement la preuve ontologique de
l’existence de Dieu proposé par le philosophe puis il va soigneusement disposer
son carnet devant lui et se mettre au travail ; son but :reformuler
lui-même en suivant les règles rigoureuses de ce qu’on appelle la logique
modale les arguments ontologiques proposés par l’auteur du concept d’harmonie
préétablie ; c’est avant tout un exercice de logique avec une petite
arrière-pensée qui prolonge les convictions : en effet plusieurs années
auparavant, il s’était exercer à appliquer ce fameux théorème d’incomplétude à
l’univers entier ; sa conclusion est alors tombée pure comme la logique :
l’univers ne peut pas tirer sa signification de lui-même : pour qu’on
puisse y trouver un sens, on doit obligatoirement se référer à une cause qui
lui est extérieure ; quelques mois plus tard il achève la première version
de sa preuve ontologique où effectivement l’on peut suivre les développements
logiques et lire sa conclusion : Dieu existe ; la phrase est forte mais
elle est une preuve, un exercice de logique ; prudent Gödel n’a d’ailleurs
jamais eu l’intention de publier ce texte qui va dormir dans ses tiroirs
jusqu’au début des années 1970 et qui de toute façon ne sera accessible
qu’après la disparition du Grand logicien en 1978 ; pour lui, il existe
une philosophie et une théologie scientifique qui traite de concepts de la plus
haute abstraction et ceci est très fructueux pour la science ; une
théologie scientifique qui est une manière d’éclairer le thème de
l’inconnaissable par la logique pure ; tout comme Oppenheimer, Gödel
n’écoute jamais la radio, va rarement au cinéma en dehors des dessins animés
qu’il adore, ne lit jamais les journaux mais il n’arrête jamais de penser et ce
qu’il a découvert en 1931 va permettre à Einstein vers la fin des années 1940 de faire un pas surprenant vers cette pensée de Dieu.
Il va se demander: Est-ce que Dieu avait le choix lorsqu’il a créé l’univers ? Einstein est
convaincu que Dieu ne joue pas aux dés, que l’univers n’est pas né par
hasard : toutefois même si l’univers échappe au hasard aurait-il pu être
différent c’est-à-dire gouverné par des lois différentes ? Non, si l’on en
croit le réglage des constantes fines et des forces en présence. Sir Roger
Penrose de l’université d’Oxford arrivera lui aussi à la même conclusion ;
les quatre nombres purs sur lesquels repose notre univers sont tous apparus
bien longtemps avant la première seconde tout cela avec
Les algèbres de John von Neumann. Il fut un pur
génie excentrique à la mémoire photographique colossale ; cet instrument
qui sous-tend une bonne partie de la théorie quantique nous intéresse dans la
mesure où il constitue le fondement mathématique d’une théorie nouvelle d’une
fabuleuse efficacité qui a pour nom la théorie KMS ce que veulent dire ces trois lettres ce sont
les initiales des noms de trois grands avant en fait dans le jargon pas toujours
facile à suivre les physiciens dans un système quelconque est en
équilibre : on dit qu’il est en état KMS or cet état très spécial était
sans doute celui de l’univers au moment du big-bang et ceci va nous permettre
de tenter d’apercevoir ce qui a pu se passer avant même la naissance physique
de notre univers : avec ses algèbres qui portent la formidable empreinte
de Göttingen une deuxième confirmation nous est donnée qu’il existe belle et
bien une harmonie préétablie entre le monde mathématique et le monde physique.
La particule Dieu : Nous sommes en 1964 un physiciens anglais du
nom de Peter Higgs se demande notamment d’où vient la masse des objets ;
au fil des années une idée finira par s’imposer à Peter Higgs à mesure qu’il
approfondit ses recherches il en vient à penser que toute la matière tout ce
qui nous entoure les tables et maisons les fleurs les chiens des oiseaux les
armes le soleil de la planète tous ces objets baignent dans une sorte de champ
invisible.
Cette particule devait exister sans elle c’était tout le
modèle standard des particules qui s’effondrerait ; après plusieurs mois de travail, trois chercheurs (François Englert, Robert
Brout et Peter Higgs) finiront par
conclure que cette mystérieuse particule devait nécessairement interagir avec
les autres particules et leur donner leur masse; ce mystérieux boson se met à
parler un 10 milliardièmes de seconde, 10 puissances -10 , après le big bang : à cette époque la
température atteignait à peu près le million de milliards de degrés ; dès
que l’univers a commencés à refroidir très tôt dans son histoire, ce boson
énigmatique aurait donc engendré un champ invisible appelé désormais champ de Higgs
avec lequel les quarks primordiaux à peu
près à 10 puissances -12 secondes après le big-bang auraient interagi et dès
lors acquis leur masse. Si cette particule était confirmée par l’observation, -
et elle l’a été ! - alors nous découvrirons que l’infiniment petit repose
sur de nouveaux nombres purs résultant de rapport entre la masse du boson de
Higgs et celle de toutes les autres particules c’est pourquoi enthousiasmé par
le formidable enjeu de la physique rejoint la métaphysique le physicien
théoricien n’est-il aucun coût franchi l’étape ultime en osant dire le 29
novembre 2009 sur BBC News à propos des expériences menées aux LHC nous voulons
une théorie peut-être une seule équation qui va nous permettre de lire la
pensée de Dieu finalement alors que dans la première lumière de l’univers le
satellite Planck voit le visage de Dieu au fond de la matière le LHC pourrait
bien deviner quant à lui la pensée de Dieu.
L’univers information : D’où vient-il, peut-il se
trouver avant le big bang ? Le signe existe dans l’équilibre
thermodynamique est un état auquel on doit s’attendre de manière naturelle dans
l’univers, il est bel et bien observé par tous les satellites astronomiques au
sein de la première lumière ; l’univers devait donc nécessairement être en
équilibre thermique à l’échelle de Planck ; or cet équilibre observé dans
le formidable bain de chaleur originelle a une conséquence très forte qui va
peut-être nous aider à mieux saisir d’où provient le troublant réglage à
l’origine de l’univers. Qu’était-il derrière la barrière de Planck ? La
spéculation permet d’envisager que le temps ordinaire n’était plus, qu’il cesse
totalement d’exister à l’instant 0, instant qui correspond bien sûr dans le modèle
standard à ce qu’on appelle la singularité initiale marquant le zéro absolu de
l’espace et du temps, c’est-à-dire la véritable origine de l’univers. Dans ce
temps imaginaire, l’entropie est nulle et l’information maximale : il
n’existe rien d’autre que de l’information, une réalité numérique qui pourrait encoder
sous une forme mathématique. Comme l’avait pressenti Leibnitz, il peut exister
un nombre plus vaste que l’univers dans ce temps imaginaire ou l’harmonie
préétablie prend sa source, un nombre univers d’une grande pureté hors de
l’espace-temps, nombre qui pourrait bien contenir la complexité la plus haute que l’esprit
humain puisse imaginer et que la pensée de Dieu puisse concevoir ; après avoir
tant réfléchir sur le fond ultime de la réalité le physicien John Wheeler en
est venu à conclure que l’univers tout entier pourrait bien en fin de compte se
réduire à de l’information pure demain nous aurons appris à comprendre et
exprimer toute la physique dans la langue de l’information a-t-il déclaré en
1995.
La pensée de Dieu peut s’écrire comme un invariant mathématique dans les trois
symétries fondamentales entre le temps et l’espace, le zéro et l’infini,
l’énergie et l’information qui sont alors mystérieusement rassemblés dans la
trace d’une somme alternée à l’infini.
L'approche des frères Bogdanov plaide ainsi pour une harmonie pré-établie. Leur "foi" rejoint celle d'Einstein qui était liée au sentiment d’une humilité
totale devant les secrets inaccessibles de l'harmonie du cosmos, en somme une admiration
sans bornes pour les structures de l'univers pour autant que notre science
puisse le révéler ;
« la science sans la religion est boiteuse,
la religion sans la science est aveugle » pouvait-il déclarer en nous invitant à une sorte de religion cosmique.
Mais, Einstein dira aussi: « La source principale des conflits actuels
entre la religion et la science se trouve dans le concept d’un Dieu personnel.
» En 1929, il répondit par un télégramme envoyé à H. Goldstein : « Je crois au
Dieu de Spinoza, qui se manifeste dans l’harmonie de l’existant, pas dans un
Dieu qui s’abandonne au destin et aux actions des hommes. » Une controverse en
résulta. « Si cet être est Tout-Puissant, tout événement, toute action humaine,
toute pensée humaine, tout sentiment et toute aspiration est son œuvre. Comment
peut-on penser que devant un tel être, l’homme soit responsable de ses actions
? »
“Je ne peux pas imaginer un Dieu qui récompense et punit l’objet de sa création. Je ne peux pas me figurer un Dieu qui réglerait sa volonté sur l’expérience de la mienne. Je ne veux pas et je ne peux pas concevoir un être qui survivrait à la mort de son corps. Si de pareilles idées se développent en un esprit, je le juge faible, craintif et stupidement égoïste.” (Albert Einstein, Comment je vois le monde / 1934).
“Cette conviction, liée à un sentiment profond d’une raison supérieure, se dévoilant dans le monde de l’expérience, traduit pour moi l’idée de Dieu.”
Cette argumentation classique est caricaturale: comme le fait très bien remarquer Laurent Gagnebin – « affirmer que l’Éternel est une énergie et un dynamisme créateurs, est-ce pour autant prétendre que Dieu est « impersonnel » ? N’y-a-t-il pas là une confusion entre la personne et l’individu ? » Ce dernier désigne surtout notre corps-conscience biologiquement conditionné. « La personne, elle, n’est pas un être déterminé ; elle est spirituelle. Elle se crée et représente un dessein à réaliser, une liberté. On est un individu par la force des choses – celle de la nature, de l’histoire, de la société – qu’on le veuille ou non. On devient une personne ; celle-ci ne saurait exister sans la rencontre et l’amour, sans un acte inventif et créateur. La mort de l’individu, c’est sa mort naturelle ; celle de la personne, c’est l’égocentrisme absolu. Nous sommes à la fois un individu et une personne. Dieu, assurément, n’est pas un individu, mais les traits retenus ici pour caractériser la personne correspondent justement à ceux que nous utilisons pour qualifier Dieu : Esprit, liberté, élan créateur, amour. »
Cette harmonie pré-existante et pré-établie ne fait toutefois pas l'unanimité scientifique qui serait plutôt déterministe, plutôt du côté d'une causalité universelle.
Ainsi Stephen Hawking , en 1988, dans sa "Brève
Histoire du temps", se projetait dans l'avenir et prédisait: «Si nous
découvrons une théorie complète [sur l'univers], ce sera le triomphe ultime de
la raison humaine dès lors nous connaîtrons la pensée de Dieu». Dans The Grand Design («Le grand Dessein»),
il ose aujourd'hui rompre avec ses propres idées: dans la version de la
cosmogénèse qu'il soutient désormais, la pensée de Dieu pourrait tout simplement
s'avérer inutile. Il dira finalement :
«En raison de la gravité, l'univers peut se créer lui-même à partir de rien».
Du coup, «il n'est pas nécessaire d'invoquer Dieu pour activer l'univers»,
concluait le savant » Mais le rôle créateur que Stephen Hawking attribuait à la
gravitation a également été contesté. «Faut-il comprendre que la gravitation se
trouvait dans le néant originel? Mais alors, pourquoi ne pas dire que Dieu est
la gravité même?», ironisait Etienne Klein ».
D’ailleurs, le concept de
création ex nihilo- si l'on s'en réfère aux démonstrations de Gödel - renvoie à une réalité permanente, telle qu’il n’y ait aucun
moment où elle n'était présente nulle part et sous aucune forme ne pourrait pas
être décelée comme créée.
Toute référence à une divinité est hypersensible dans les milieux scientifiques: on se souvient de « l'œil de Dieu »,
surnom donné par l’astrophysicien George
Fitzgerald Smoot à la nébuleuse située dans la constellation du Verseau, à environ 700
années-lumière de la Terre, la nébuleuse de l'Hélice, NGC 7293, qui est l'une des
nébuleuses les plus proches de notre planète. Elle s'est formée quand une vieille étoile, incapable de garder ses
couches externes, qui a progressivement éjecté des coquilles de gaz. Le surnom donné lu a valu des polémiques sans fin...
Mais la polémique est aussi au coeur de la compréhension de la naissance de l'univers. Les modèles de représentations sont très divergents.
Que s'est-il passé juste après le Big Bang?
L’ordre régnait-il dans l’univers naissant, au moment du
Big Bang ? À haute température (10 puissance 32 kelvins), il n’y a pas d’ordre,
l’agitation des particules élémentaires à haute énergies (10 puissance 19 GeV)
est extrême, l’ordre n’est apparu qu’ensuite, quand la matière a commencé à se
structurer, quand l’univers s’est refroidi suffisamment. Par analogie, quand on
fait bouillir de la chair dans de la vapeur d’eau à plus de 100°C, les
protéines n’ont plus de structures, les molécules sont lésées, c’est chaotique.
En physique, quand l’énergie cinétique due à l’agitation thermique est supérieure
à la force de gravitation et supérieure aux énergies de liaisons chimiques, il
n’y a aucune structure, donc aucun ordre.
Quand l’univers se laisse tirer le portrait
Après Cobe en 1992, WMAP en 2003, puis Planck en 2013
(image révélée le 21 mars 2013), l’Univers, grâce au regard « pointu » porté
par ces satellites, nous dévoile, à travers ses 3 portraits, son enfance.
Rien que pour le portrait le plus récent, c’est le
résultat de 500 milliards de données combinées ! L’univers n’a alors que 380 000
ans, pour 13 milliards 800 millions d’années reconnus aujourd’hui. Aucune
chance de disposer de portrait plus récent, car avant tout demeure opaque.
Aujourd’hui, cette toute première image de l’univers nous parvient encore. On
l’appelle « le fond diffus cosmologique » ou « rayonnement fossile ». Il a
perdu beaucoup de sa vigueur, rien d’étonnant après un voyage de plus de 13
milliards d’années-lumière. Sa température est de 2,73° K, soit à peine 3
degrés au-dessus du zéro absolu. Cette image est pourtant riche d’enseignement.
Elle révèle quelques infimes différences de température (de l’ordre de
0,00001%) dont les conséquences sont en revanche incommensurables. Ce réglage
inexpliqué a été mesuré en 2012 avec une précision encore plus élevée grâce au
satellite Planck cette fois il a photographié l’emprunte en y décelant des
différences d’à peine un millionième de degré !
Ces variations témoignent de la présence de « grumeaux » au sein de la matière primitive. Ce sont ces grumeaux qui sont à l’origine de la formation des premières étoiles, des galaxies… in fine de la vie !
Les dernières révélations du satellite Planck précisent le visage du bébé univers et de son évolution. Sa date de naissance : 13 milliards 819 millions d’années, soit 80 millions d’années de plus que les estimations précédentes. Sa température au moment du « portrait » : 2700 °C
Son expansion : les galaxies s’éloignent les unes des autres à la vitesse de 67,9 km / seconde ; cette expansion s’est accélérée voici 5 milliards d’années. La période d’inflation qui a précédé cette lueur est confirmée : l’univers est passé de la taille d’une tête d’épingle à sa dimension presque actuelle et cela avec une durée infinitésimale. Ne fallait-il pas que ces infimes particules du début contiennent déjà les plans des 6 milliards d’étoiles et de galaxies qui forment le cosmos aujourd’hui ? peut-on imaginer qu’une tour de 20 étages soit construite au hasard sans aucun plan préalable élaboré par un architecte ?
Ses imperfections : la confirmation de petites imperfections, les fameux grumeaux de matière d’où naîtront poussières, étoiles et galaxies. Sa composition : l’univers présente une constitution légèrement différente de celle estimée auparavant : 69,4% d’énergie noire (contre 72,8% auparavant), 25,8% de matière noire (contre 23%) et 4,8% de matière classique (contre 4,3%).
Et sa platitude :
l’univers est probablement plat. Si sa topographie est plate, l’encéphalogramme de ce bébé
univers est, sans équivoque, loin de l’être !
Mais Y a-t-il vraiment eu un Big Bang ?
Pour Etienne Klein « Aujourd'hui, savoir ce qu'il y
avait avant le Big Bang est une question de physique, plus une question
métaphysique. Le Big Bang n'est plus une singularité, mais une transition. Un
moment particulier, d'un univers d'avant à un univers d'après. De quoi était
fait cet univers d'avant, on n'en sait pas grand-chose, parce que les modèles
ne sont pas capables d'extrapoler très au-delà de cette transition. Mais même
si on ne peut pas aborder tous les points techniques parce que c'est un peu
compliqué pour le grand public, je suis un peu agacé qu'aujourd'hui on en reste
à une conception du Big Bang qui date des années 50. Les religieux continuent de dire qu'ils sont
compétents pour expliquer ce qui a déclenché cette explosion, des scientifiques
continuent à laisser entendre qu'ils saisiront bientôt la singularité initiale
alors qu'elle a disparu dans les équations. Mon message est tout bête, et je ne
crois pas qu'un astrophysicien me démentira : nous n'avons pas la preuve
scientifique que l'univers a une origine, et nous n'avons pas la preuve qu'il
n'y a pas d'origine. Cessons de prendre le fait que l'univers aurait eu une
origine comme une vérité indiscutable. Imaginons que ce soit la théorie qui
unifie les quatre interactions : c'est une théorie qui implique, qui prédit
qu'il n'y a pas de température infinie dans l'univers. Autrement dit, en tout
point de l'espace et en tout instant du temps, la température dans l'univers ne
peut pas excéder une certaine valeur qui est finie. En disant cela, la
singularité initiale dont nous parlions tout à l'heure disparaît, n'a plus de
sens physique. Quand on fait de la cosmologie qui essaie de franchir le mur de
Plank, on le fait avec des hypothèses très très différentes mais dans tous les
cas ça ne part jamais de zéro. Parler de l'origine de l'univers c'est parler de
quelque chose qui était déjà là. Si c'est quelque chose qui était déjà là,
c'est bien qu'on ne parle pas de l'origine de l'univers, mais d'une étape de
son histoire. »
CF : La maladie
infantile de la cosmologie : le Big Bang chaud, de Jean-Claude Pecker, astrophysicien, professeur honoraire au
Collège de France et membre de l’Académie des sciences
De fait la théorie du big bang n’est pas le seul système
à disposition pour comprendre l’histoire de l’univers. La cosmologie plasmique
et le modèle d’univers constant tous deux font l’hypothèse d’un univers
évoluant sans début ni fin. Celles-ci ainsi que d’autres approches alternatives
peuvent aussi expliquer les phénomènes de base du cosmos, incluant l’abondance
des éléments de lumière, la création de structure à grande échelle, le fond de
radiation cosmique...

La théorie la plus en vogue est celle de l'inflation chaotique. Il est très difficile d'échapper à la création de multivers dans ce genre de modèle et le concept même d'instant primordial du big bang classique (au sens non-quantique) change complètement de sens. Ces modèles décrivent en effet un vide remplit d'un champs scalaire de toute éternité.
Ce champs se désintègre localement pour continuellement donner naissance à des univers, le notre étant l'un d'entre eux.
Ces univers sont séparés par ce vide, qui se dilate si vite qu'aucun signal émis dans un univers ne peut rattraper un autre univers. Ces autres univers sont donc invisibles du notre. Donc, dans ce contexte, l'instant t=0 du big bang classique devient l'instant à partir duquel le vide s'est localement désintégré pour donner naissance à notre univers, et il y a une infinité de tels instants, un pour chaque autre univers. (CF.Pour en savoir plus)
Peut-on en apporter la preuve? Stephen Hawking aurait-il livré un dernier cadeau à la science avant de mourir le 14 mars 2018 ? Le Times a révélé que le physicien de génie travaillait, conjointement avec Thomas Hertog, professeur de physique belge, sur un article commencé en 2017 et qu'il avait corrigé quatre jours avant sa mort. Dans ce texte, les deux physiciens proposent une technique pour prouver une théorie qu'Hawing soutient depuis des années : l'existence d'un multivers, c'est à dire d'univers parallèles au nôtre. Mais en quoi consiste-t-elle ? Peut-elle vraiment prouver que plusieurs univers existent ? Cet article pourrait-il être éligible au prix Nobel comme le soutiennent certains spécialistes ? Décryptage.
Que dit Stephen Hawking dans son article ?Dans son article baptisé A Smooth Exit from Eternal Inflation, les deux physiciens partent du postulat que notre univers n'est pas unique mais qu'il existe des univers parallèles qui coexistent. Surtout, ils affirment qu'il est possible de détecter la présence des autres univers depuis notre propre univers.
Selon les scientifiques, si d'autres univers ont été créés en même temps que le nôtre au moment du Big Bang, il y a 13,7 milliards d'années, ils ont forcément laissé une trace dans notre univers sous forme de radiation. Ainsi, ils ont développé des formules mathématiques devant permettre à des sondes spatiales de mesurer ces fameuses radiations. Elle seraient alors la preuve de l'existence d'autres univers.
Mais enfin, c'est quoi, un univers parallèle ?
1)Notre univers pourrait être infini, les "univers parallèles" existeraient bien, mais au-delà de "l'horizon cosmologique" qui représente la distance à partir de laquelle nous n'avons aucune possibilité de jamais observer ce qui se passe. Pour avoir un ordre de grandeur, aujourd'hui, nous pouvons observer jusqu'à 42 milliards d'années-lumière, ce qui représente la distance que la lumière a pu parcourir depuis le Big Bang, il y a 13,8 milliards d'années.
2) L’inflation pourrait être multiple ou éternelle : le multivers serait alors comme une sorte de fromage de gruyère géant, les trous, qui se formeraient en permanence, correspondant à différents univers, où d'ailleurs les lois de la physique ne seraient pas forcément les mêmes...
3) Les phénomènes quantiques seraient causés par l'interaction entre différents univers...
4) Les théories des supercordes impliquent que les particules élémentaires soient issues de la vibration de "cordes" extrêmement petites, ainsi que l'existence d'autres dimensions spatiales en plus des trois que nous connaissons déjà. Il pourrait y avoir ainsi 10500 univers parallèles.
Comment s'y retrouver? Rien n'est simple assurément! L'harmonie pré-établie pourrait tout aussi bien être ce vide remplit d'un champ scalaire éternel, ou encore une sorte de super gravité: qui peut le dire avec certitude?
Le questionnement scientifique se poursuit et c'est une bonne chose; ce qui demeure plus problématique, c'est la traduction de ce questionnement dans notre vie. Il y a toujours là risque de sombrer dans l'illusion, ou dans l'idéologie. Comme le dit fort justement Paul Watzlawick , le
fait que nous vivions dans une réalité imaginaire, fictive et construite qui ne peut que structurer
l'irrationnel exige l'abandon de toute prétention à détenir la vérité dernière.
" Il n'y a pas d'idée plus meurtrière que
la conviction aberrante et partagée par toutes les idéologies d'être en
possession de la solution définitive."
Les frères Bogdanov mettent leur savoir, leur bon sens, leur enthousiasme et leurs convictions intimes au service d'un but honorable: nous conduire à cette harmonie pré-établie. Mais la question en réalité est bien plus complexe, et donc forcément plus indécidable.
On peut certes nourrir pour l'univers et la pensée de Dieu une admiration sans borne, mais encore faudra-t-il définir comment en vivre au quotidien. Que devient cette admiration face au mal et au malheur, aux déchaînements des forces de la nature, face à l'imbécilité ou face à la violence? Ou plus simplement encore comment vivre dans la loi de la nature: manger ou être mangé? La pensée de Dieu n'est-elle pas une référence abstraite au dieu horloger? Ne devrait-elle pas nous conduire, nous induire à un partenariat créatif plus précis et plus concret?
Il convient tout d'abord de camper résolument la question du sens de la vie dans à la tolérance existentielle:
Nos raisons de vivre et d'espérer seront, d'abord et toujours, liés à des vérités crues, confessées, attestées, vécues, expérimentées! Elles se conjugueront dans des approches méta-empiriques du réel. Nous pourrions ici proposer d'autres émerveillements.
Par exemple:
- Signalons
d'abord les briques élémentaires de la matière:
parmi elles, la masse de l'électron (9,10938 x 10-31Kg; la constante de la
gravitation et celle de la structure fine qui décrit la force
électromagnétique: on arrive à les calculer mais pas à les expliquer! Le
radiotélescope d'Arecibo à Porto Rico, en étudiant le quasar PKS1413+135,a
établi qu'elle n'avait pas bougé depuis trois milliards d'année…
- Les nombres
magiques sont au nombre de 7: 2,8,20,28,50,82 et 126. Ils représentent des
combinaisons très particulières de protons et de neutrons qui confèrent à
certains noyaux une plus grande stabilité que ceux qui en sont dépourvus. À
'aide du nouvel accélérateur de particules français Spiral 2, les scientifiques
voudraient savoir si d'autres nombres magiques sont envisageables, soit
114,120,126, 172,178 et 184. Si tel était le cas, il faudrait envisager
l'existence d'une nouvelle chimie…
- Le
petit supplément de matière par rapport à l'antimatière, à quelle aune de
précision devait être "apprécié" le supplément infime de protons par
rapport aux antiprotons (1 + 10 puissance 9 = 1,00000001) supplément sans
lequel ne serait jamais apparu un univers
de rayonnement et de matière, ni le rapport extraordinaire de 25%
d'hélium originel et 75% d'hydrogène! Et par suite pas davantage la formation
de galaxies, d'étoiles et de planètes assez stables pour accueillir la vie dans
cet univers !
Le nombre d'or Phi : 1.618 qui est le rapport que l'univers utilise pour se multiplier et se diviser à tous les niveaux...
Ou La magie de Fibonacci dans la nature – les maths de Dieu. La suite de Fibonacci : 0, 0, 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89, 144, 233, 377, 610, 897… Chaque terme de la suite est la somme des deux termes qui le précèdent.
- Nous sommes de la poussière d'étoiles, littéralement... L'être humain moyen a approximativement 100 trillions de cellules et chacune d'entre elles, à part les globules rouges, contient un noyau avec notre ADN et chacune de nos cellules est constituée d'environ 100 trillions d'atomes, qui furent à l'origine créés au sein d'une étoile. Les atomes de votre main peuvent très avoir été créés dans une autre étoile que ceux de votre pied, donc, par définition, nous sommes des êtres galactiques puisque les structures mêmes qui composent nos corps viennent de partout dans l'univers...
Un changement effectué se répercute partout. C'est le cas par exemple des mutations de notre ADN : nous avons entre 2300 et 4600 trillions de copies pour faire nos cellules. Si un changement devait se faire en cascade, il faudrait beaucoup de temps, mais cela se fait en une seule modification.
- Nous prenons
quelque 6'000 décisions inconscientes par jour…
- Et notre conscience influence le monde matériel: Il y a eu tout d’abord cette expérience menée en 1909 par le
physicien Geoffrey Ingram Taylor dont les résultats furent confirmés
régulièrement depuis. Il avait découvert qu’un électron traversait sans
problème une barrière quand une seule ouverture était disponible. Par contre,
quand deux fentes étaient offertes, l’électron choisissait comme par magie de
traverser les deux en même temps en devenant une onde. Comment pouvait-il
s’adapter sinon parce qu’il recevait l’information de l’observateur de l’expérience
? Il devenait ainsi impossible d’observer le réel sans l’influencer.
L’expérience quantique de la double fente est un excellent
exemple de la façon dont la conscience et notre monde matériel physique sont
intimement liés. Une révélation potentielle de cette expérience est que «
l’observateur crée la réalité. » Un article publié dans la revue scientifique
Physics Essays explique comment cette
expérience a été utilisée à plusieurs reprises pour étudier le rôle de la
conscience dans l’élaboration de la nature de la réalité physique.
Dans cette expérience, un système optique à double fente a
été utilisé pour tester le rôle possible de la conscience dans l’effondrement
de la fonction d’onde quantique. Le rapport de la double fente de la puissance
spectrale de la figure d’interférence à son unique fente spectrale de puissance
était censé diminuer lorsque l’attention était portée sur la double fente
double par rapport à quand on l’éloignait. L’étude a révélé l’existence de facteurs associés à la
conscience dans la double figure d’interférence de fente. L’ observation ne perturbe pas seulement ce qui doit être
mesuré, elle le produit. Nous forçons l’électron à prendre une position
définitive. Nous produisons nous-mêmes les résultats de la mesure . Une conclusion fondamentale de la nouvelle physique
reconnaît également que l’observateur crée la réalité. En tant qu’observateurs,
nous sommes personnellement impliqués dans la création de notre propre réalité.
Les physiciens sont obligés d’admettre que l’univers est une construction
«mentale», à tout le moins de s’exclamer avec Einstein : le réel jamais
nous ne connaîtrons, jamais.
- Une autre série d’expériences menée par le physicien Alain
Aspect en 1982 a permis de fonder le principe de non-séparabilité des
particules. Dans cette interprétation, deux photons, même séparés
volontairement, sont en contact permanent. Ils n’ont pas besoin d’échanger
d’information à l’aide d’un moyen classique limité par la vitesse de la
lumière. Lorsque l’un est détecté, l’autre le sait de façon instantanée. Les
deux particules ont la capacité d’apparaître dans des directions opposées sans
se consulter au préalable. Elles ne peuvent donc être décrites comme des
entités totalement indépendantes, mais doivent parfois être considérées comme
des éléments d’un tout.
La reprise de ces expériences fut menée à Genève plus
récemment, entre 1998 et 2001, par le physicien Antoine Suarez ; la non
localité des particules a été confirmée mais elle induisait aussi à penser que
des phénomènes en mécanique quantique pouvaient être indépendants de l’espace.
Même avec des variantes plus récentes testées entre 2010 et 2012, le même
constat s’imposait aux scientifiques : il fallait totalement réviser notre
conception du temps et donner raison à ce qu’écrivait Einstein à son ami Bosso
: « La distinction entre passé, présent et futur n'est qu'une illusion, aussi
tenace soit-elle. Le temps n'est pas ce qu'il semble être. Il ne s'écoule pas
dans une seule direction, et le passé et le futur sont simultanés. »
Si rien ne distingue le passé, le présent et l’avenir, où
cela mène-t-il ? Philippe Guillemant décrit la situation ainsi sur son site
internet : "étant donné que le hasard indéterministe, considéré seul, produit
des effets qui sont inconcevables en termes de désordre infligé en permanence
dans le processus de réarrangement perpétuel du futur de l'univers, il est
absolument nécessaire de trouver une sorte de mécanisme régulateur qui va
l'éviter. Sinon on voit mal comment notre futur pourrait être autre chose
qu'une bouillie infâme devant laquelle on comprendrait alors encore plus mal
comment il parviendrait malgré tout à se dessiner devant nos pas.
Je pose en conséquence l'hypothèse suivante : il existe un mécanisme
régulateur du futur de l'univers qui est tout simplement notre conscience à
travers laquelle va pouvoir s'exprimer notre libre arbitre. (…) Pour ce faire,
on peut parfaitement imaginer que l'univers ne se structure pas d'un seul coup,
instantanément, mais seulement petit à petit. Nos consciences n'auraient pas un
effet immédiat, nos intentions ne s'y imprimeraient pas "comme par
magie", il y aurait cependant un effet immédiat qui consisterait,
métaphoriquement parlant, à poser des pierres. Une vague intention poserait de
la poussière, une intention déterminée et bien focalisée poserait une vraie
pierre. La prière serait justifiée. Le futur serait en formation de la même
façon qu'un organisme, et l'univers recevrait ses informations de l'ensemble
des êtres qui le composent, à différents degrés dépendant de la
conscientisation de leur libre arbitre. "
L'essence du moteur du libre arbitre serait
alors l'Amour capable d'exprimer la pensée de Dieu, l'harmonie pré-établie, de manière beaucoup plus complète, concrète et complexe: il ne s'agit plus simplement d'une contemplation émerveillée, d'une religiosité cosmique. Car:
Si la flèche du temps est en partie déterminée par le passé, quelque chose nous vient aussi du futur. Avec ce postulat désormais incontournable d’une seconde causalité, appelée aussi causalité « descendante » non soumise aux lois de notre univers, des connexions plausibles peuvent désormais se faire entre le plan divin et la réalité multidimensionnelle du Tout. L’enjeu est si important qu’il pourrait réhabiliter Dieu sous forme d’énergie, de principe créateur, d’information pure, etc. Les tenants du déterminisme ont bien senti le danger, et c’est la raison pour laquelle sans doute, l’illustre physicien Stephen Hawking, dans son livre « Y a-t-il un grand architecte dans l’Univers ? », paru en 2010, s’emploie-t-il en tout cas à nier l’existence de Dieu d’une façon qui fort heureusement s’avère très provocante et maladroite, et ouvre après examen toute grande la porte à une argumentation inverse. Le scientifique va tout d’abord donner son aval à certains présupposés théoriques :
1. Nous créons la réalité par notre observation,
2. Cette création est plus exactement une sélection parmi
toutes les réalités possibles,
3. Toutes les réalités possibles sont créées
automatiquement par l'univers,
4. L'histoire vécue se crée du présent vers le passé, et
non du passé vers le présent,
5. La théorie du multivers (des univers parallèles) est
la meilleure interprétation de la Mécanique Quantique,
6. La théorie des cordes M est la meilleure théorie de grande unification.
Malgré cette ouverture d’esprit courageuse, l’auteur va
s’empresser de fermer la porte entrouverte. Philippe Guillemant le démontre en
écrivant : « à la fin de son livre, la démonstration de Stephen Hawking se
présente comme un véritable sophisme - voire une imposture intellectuelle -
puisque ses conclusions (nul besoin de Dieu) sont déjà contenues dans ses
hypothèses (le déterminisme qui exclut toute intervention divine).
Par ailleurs, sa théorie présente un défaut majeur : elle ne dit aucun mot sur la question fondamentale de savoir quels sont les observateurs-acteurs de l'univers qui créent la réalité (hommes ? animaux ? plantes ? cailloux ? machines ? ...). Or il est facile de comprendre pourquoi Stephen Hawking esquive cette question : lui apporter une réponse reviendrait à faire la différence entre les objets de l'univers qui ont le statut d'observateur-acteur et ceux qui ne l'ont pas, et ce serait aussi inconcevable pour lui que de faire la différence entre les objets de l'univers qui ont un libre arbitre et les autres. Inconcevable, car cela briserait son dogme déterministe qui oblige à considérer tous les êtres humains comme des machines biologiques. »
Avec la Double Causalité , quelque chose résiste
obstinément à toute réduction déterministe. Dans son dernier livre Philippe
Guillemant plaide pour une physique de la conscience ; il tire les conséquences
métaphysiques des anomalies constatées depuis des décennies par les recherches
scientifiques diverses. Il nous invite ainsi à revoir notre conception de la
réalité en la replaçant dans un univers d’infirmations étendu, en lien avec le
vide quantique, dans un espace-temps global comprenant onze dimensions : les
trois de notre univers, six autres mettant en lien notre âme avec le vide
quantique, une pour le temps illusoire spatialisé et la dernière pour y
inscrire le temps réel.
Ce modèle permet, selon son auteur, de s’affranchir de la
recherche de nouvelles particules fantômes pour expliquer notamment la matière
et l’énergie noires : tout résulterait de ce qui bouge dans les 11 dimensions
de l’univers au sein d’une Conscience globale qui permettrait d’ailleurs de
mieux expliquer l’évolution orientée des espèces, les synchronicités, les
guérisons spontanées, les effets placebo, le chamanisme, les perceptions
extrasensorielles, les EMI, etc., tout cela sans avoir besoin de récuser la
théorie de la relativité ou celle de la physique quantique.
Avec l’existence probable d’une Seconde causalité, la
question d’un Dieu créateur revient en force en définissant de nouveaux liens
possibles, via le libre arbitre, entre notre conscience et le vide quantique où
tout se régule : le passé-présent-futur de l’univers, le nôtre aussi. Le Tout y
serait régi par les fluctuations et les vibrations de l’espace à l’échelle
quantique qui seront plus importantes dans l’infiniment petit, très faibles et
homogènes dans l’infiniment grand. Nous y avons part via notre Âme-Esprit ou notre Conscience non-localisée dans le cerveau.
Ainsi, la frontière si fortement tracée par le déterminisme entre le rationnel
et l’irrationnel est en passe de se réduire considérablement, le mur se lézarde
inéluctablement, même s’il faudra encore beaucoup d’efforts et de courage pour
en venir à bout. Mais si les humains ne sont plus à considérer comme des
machines biologiques, et si le libre arbitre est bien la signature du divin, cela fait de nous des observateurs-capteurs, acteurs du divin, et cela conduit inévitablement à un partenariat responsable et créatif.
Ici une chose est certaine: " Il
faut absolument sortir d’une vision centrée sur soi, pour se relier au
collectif et au plus grand que soi. Chacun a une responsabilité et la question
à se poser est comment je peux contribuer à réparer ce tissu déchiré du monde,
à augmenter mon ouverture de cœur, à célébrer ce vivant ? Comment participer à
la transformation qui évitera notre extinction ? Le changement pour le monde ne
peut être décrété ; il ne peut survenir que de l’intérieur et se propager à un
nombre suffisant d’individus pour provoquer une bascule. Mon intuition est qu’à
un moment, tout ça va basculer, comme le met en évidence la théorie du centième
singe de Ken Keyes Jr. Un principe qui rejoint la célèbre maxime de Gandhi : «
Sois le changement que tu veux voir dans le monde », que je traduirais ainsi :
changer le monde passe par se changer soi-même, parce que nous sommes le monde
(Bernadette Blin)."