Ce besoin de ne pas accepter la vie qui nous est donnée est l'un des soubassements important de la quête humaine et religieuse. Elle nous place aussi sous le règne de l'angoisse.L'angoisse de la mort, de l'inconnu, de l'inconnaissable:
Dans son expression plus passive, cette violence peut se retourner contre la personne elle-même. Se muer en une tristesse infinie d'être né ! Qui va se décliner - dans sa version active - en élans narcissiques, sadiques ou masochistes, en soif permanente de liberté ( à vouloir vivre dans l'insouscience du moment), de maîtrise (en la volonté de tout diriger et contrôler) ou de sainteté (dans l'oubli de soi).Les approches religieuses n'échappent pas à ces soubassements de l'être. Elles sont en revanche une manière particulière, spécifique de répondre à l'angoisse de la mort, de l'inconnu et de l'inconnaissable, une tentative aussi à canaliser ce besoin de ne pas accepter la vie qui nous est donnée en le rapportant à Dieu, à son amour, à sa providence, etc. Cette démarche assure la mutation du besoin en désir d'une vie plus riche et plus ample vécue non plus sans Dieu mais en sa présence. Il y a là une guérison qui ne peut toutefois se faire, se vivre sans passer par des stades divers et variés: la colère, la tristesse, le marchandage, la révolte et finalement l'acceptation. |
Accepter l'inaceptable, penser l'impensable ne peut se faire sans affronter lucidement l'angoisse de la mort, de l'inconnu et de l'inconnaissable. Nous sommes ainsi face à cette angoisse de la mort, de l'inconnu, de l'inconnaissable dans une tension de fascination et de répulsion, une tension duelle et contradictoire qui nous pousse tantôt à vouloir rester maître du jeux, tantôt à en comprendre la vanité ! Toujours à vouloir fuir ou combattre cette vanité des vanités par un affairement incessant qui toutefois ne saurait nous éloigner bien longtemps de notre angoisse ontologique. Nous avons bien entendu toutes et tous de nombreuses stratégies pour la combattre ou l'ignorer, la divertir ou la fuir, la canaliser ou lamuseler. Cela bien entendu en fonction de nos caractères, de nos dons et compétences individuelles. Nos efforts sont tantôt comiques tant ils sont naïfs, tantôt tragiques tant ils sont illusoires ! Ils seront d'ailleurs aussi indluencés par notre lieu de vie, notre milieu socio-économique, etc. |
Sur ce point,nous sommes toutes et tous athées, prompts à projeter au Ciel nos insatisfactions et nos frustrations, nos refus de certaines figures de Dieu. La vie n'est-elle pas trop dure ? Pourquoi devoir endurer tant de malheurs pour si peu de bonheurs ? À quoi bon souffrir ? Pourquoi tant de violences ? De maladies ? S'il y avait un dieu juste tout irait beaucoup mieux sur Terre, assurément ! Nous sommes toutes et tous hostiles et fâchés. Même les croyants le sont: ils tentent simplement d'amadouer leur puissance supérieure en s'y confirmant de leur mieux. Ils onst ainsi postulé le péché, une justice rétributive en fonction de nos fautes et de nos insoumissions...
Nous désirons fondamentalement toutes et tous une vie plus ample, plus agréable, plus facile et plus riche. Pourquoi ne l'avons-nous pas ? À qui la faute ? Qui peut-on incriminer: notre nature humaine, la vie, nos sociétés, nos modes de vie ? Pour une part, certainement, mais au bout du compte tout découle d'une nature avec laquelle nous devons faire. Le coupable est dès lors tout désigné: Dieu ! Il sera tantôt accusé d'être trop absent de la conduite des affaires du monde, trop éloigné de ses créatures, ou trop exigeant envers elles. De quoi définitivement le déclarer mort ou inexistant, un simple fantasme humain...dont il est temps de se débarrasser.
Nous voilà totalement réduits à devoir en découdre avec la Nature, si belle et si cruelle, confrontés aussi à sa phénoménale complexité guère rassurante. Elle sera alors, comme l'angoisse ontologique, à la fois fascinante et inquiétante...
La science traditionnelle explique ce qu'elle postule à savoir que tout se gère à travers nos gènes, mais elle est loin d'en avoir apporté la preuve ! Un changement de paradigme devient nécessaire.
Une
approche plus holistique du vivant nécessite de postuler – selon Rupert
Sheldrake - l’existence de champs de résonance morphique qui ne sont ni au
niveau de l’énergie ni au niveau physique. Ce sont des champs qui s’organisent
an niveau quantique autour de chaque élément spécifiques dans l’espace-temps.
Le champ morphogénique est la mémoire : il crée un schéma organisationnel
qui attire les systèmes en développement vers les attracteurs morphiques. Ce
sont de possibilités quantiques qui s’influencent les uns les autres. Les lois
de la nature sont en réalité les lois de l’habitude à laquelle il faut ajouter
la mémoire spécifique. Nous n’avons pas besoin de postuler un champ akashique comme un disque dur : nos informations peuvent être situés dans un champ
de probabilités, d’habitudes ou de tendances qui sont des ondes de
possibilités. Plus globalement, selon D. Böhm – tout émerge d’un ordre
explicite qui se traduit en un ordre implicite.
L’évolution marque la tension entre cet ordre de l’habitude et la créativité de la nouveauté. Ce n’est pas une suite de mutations aléatoires, c’est un principe organisateur au sein des champs morphiques. Cette approche modifie notre compréhension de l’ADN : le modèle standard affirme que 75% de l’hérédité seraitt déterminée par les gènes mais le modèle de résonance le conteste ; il y a bien une mémoire évolutive.
Tout est donc à revoir...SUR D'AUTRES BASES. Sur celles notamment d'un Univers vivant évoqué par Max Planck: "Ayant consacré toute ma vie à la science la plus rationnelle qui soit, l'étude de la matière, je peux vous dire au moins ceci à la suite de mes recherches sur l’atome : la matière comme telle n'existe pas ! Toute matière n'existe qu'en vertu d'une force qui fait vibrer les particules et maintient ce minuscule système solaire qu'est l'atome. Nous pouvons supposer sous cette force l'existence d'un Esprit intelligent et conscient. Cet Esprit est la matrice de toute matière."
868 millions de personnes, soit 12,5% de la population mondiale, souffrent de malnutrition. C'est affligeant sachant que l'humanité aurait les moyens de venir à bout de la faim ! Tout comme elle pourrait se donner les moyens d'une meilleure justice sociale avec un meilleur respect de l'environnement. Les solutions existent, un tel changement est possible, mais il requiert l'abandon du libéralisme économique mondialisé bâti sur le gaspillage des ressources planétaires, les profits à courts termes et l'obsolescence programmée. Honnêtement, qui rêve encore d'un monde meilleur venu du libéralisme économique ? Ce modèle économique a montré ses failles et faiblesses: il est temps d'en changer. Partout dans le monde, des manifestations de rue demandent des changements pour le bien de toutes et tous. Un nouveau monde est à construire sur d'autres bases plus fraternelles, moins centrées sur la compétition ou l'égocentrisme; tout est à construire y compris dans le domaine scientifique car notre savoir dépassé repose sur les dogmes du déterminisme étroit qui est dans l'impasse et nous conduit droit dans le mur : l'urgence réclame le partage de l'abondance. Il doit y en avoir assez pour chacun-e !