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Nous sommes donc très souvent esclaves de nos besoins vitaux de sécurité matérielle et affective. Nous vivons la plupart du temps de manière égocentrée, préoccupé par nos besoins du moment.Il faudrait desserrer l'étreinte puissante de notre ego.![]() Comme
aime à le dire Eckart Tolle, la structure même du soi égotique
comporte un besoin d’opposition, de résistance et d’exclusion destiné à
maintenir le sentiment de séparation dont le soi égotique dépend pour sa
survie. C’est donc « moi » contre « l’autre », « nous » contre « eux ». L’ego a
besoin d’un conflit avec quelque chose ou quelqu’un. Cela explique pourquoi on
recherche la paix, la joie et l’amour, sans pouvoir les tolérer très longtemps.
On prétend vouloir le bonheur, mais on est accroché au malheur. En définitive,
votre malheur ne vient pas de votre condition de vie, mais du conditionnement
de votre esprit. Le mental humain, dans son désir de connaître, de comprendre
et de contrôler, prend ses opinions et points de vue pour la vérité. Il dit :
c’est ainsi que cela fonctionne. Vous devez dépasser la pensée pour vous
apercevoir que, peu importe comment vous interprétez « votre vie », celle d’un
autre ou son comportement, et peu importe le jugement que vous portez sur une
condition, ce n’est qu’un point de vue parmi maintes possibilités. Ce n’est
qu’un amas de pensées. Mais la réalité est un ensemble unifié dans lequel tout
est entrelacé, où rien n’existe en soi ni isolément. La pensée fait éclater la
réalité ; elle la découpe en fragments conceptuels. Le mental, cet instrument
utile et puissant, devient fort contraignant s’il s’empare totalement de votre
vie, si vous ne voyez pas qu’il constitue un aspect négligeable de la
conscience que vous êtes. MAIS, je ne suis ni mes pensées, ni mes
émotions, ni mes perceptions sensorielles, ni mes expériences. Je ne suis pas
le contenu de ma vie. Je suis la vie. Je suis l’espace dans lequel tout se
produit. Je suis la conscience. Je suis le Présent. Je Suis. Lorsque vous
savez qui vous êtes vraiment, un sentiment de paix durable et vivant
s’installe. On pourrait l’appeler la joie, car c’est bien la nature de celle-ci
: une paix vivante et vibrante. C’est la joie de reconnaître en soi l’essence
de la vie, celle qui précède la forme. C’est la joie d’Être - d’être qui on est
vraiment. La vie de la plupart des gens est menée par le désir et la peur. Le
désir, c’est le besoin de vous donner quelque chose qui vous permettra d’être
davantage vous-même. Autre vaccin anti chagrin : la sérotonine. Ce neurotransmetteur fabriqué dans des neurones du tronc cérébral est indispensable pour réguler nos humeurs. Stimulé par la passion amoureuse, les relations sociales, les pensées positives, les contacts physiques, il agit comme un euphorisant. On observe un déficit important de sérotonine chez les personnes en dépression ou simplement malheureuses parce que séparées d'un être aimé. Citons également les endorphines et enképhalines, bien connues des sportifs sous le nom d'hormones du plaisir. Ces substances produisent un effet euphorique, anxiolytique et antalgique. Elles modulent le message douloureux, inhibent sa transmission dans le cerveau et provoquent une sensation de bien-être immédiat lors de leur réception par les cellules nerveuses. Leurs fluctuations régulent les états de stress et d'anxiété. |
La convoitise et la rivalité sont les soubassements de nombreuses violences cachées, communément admises et pratiquées. On les justifie souvent en rappelant que l'humain est un animal qui peine à dompter ses pulsions, ses fantasmes, ses élans narcissiques, sadiques ou masochistes. Un animal qui a conscience de sa mortalité.L'angoisse de la mort, de l'inconnu, de l'inconnaissable:
Se muer en une tristesse infinie d'être né!
Et il y a l'en-bas de l'en-bas traversé par la honte, la haine et la peur, toutes trois rapportées à soi. Ce lieu-là, il faut le traverser pour en sortir. Mais comment ? Il fascine en autant de « je ne peux pas m'en empêcher. » C'est la mort qui parle en toute horreur. Rien ne s'entend. Bête de l'abîme ou tout s'abîme. Pourrissement du cœur et de l'âme. Pas de miséricorde, donc pas de Dieu, juste un maître flou, champion de toutes les fureurs et férocités ; celles des incapables et des meurtriers besogneux qui veulent construire un monde-camp, un camp heureux où les humains ne sont que des pions interchangeables sur l'échiquier gigantesque d'un en-bas peint en rose, un camp sous anesthésie. Impossible de poser une vue simple et cohérente : l'horreur du monde a contaminé aussi les bienfaits et les progrès de la civilisation, comme par en-dessous. La haine est affaire humaine : elle n'est pas chez les animaux ; elle veut la destruction par tous les moyens, pulsion indicible qui se réduplique en haine dans la haine, honte dans la honte, etc. Pour la guérir, il faudrait la dureté de la tendresse qui ne cède rien au pouvoir du meurtre. Une haine absolue de la mort, qui est amour envers tout l'homme et tous les humains. |