Le principe du beeswax wrap est simple : il s’agit d’imperméabiliser un morceau de tissu avec de la cire d’abeille pour constituer un emballage réutilisable permettant de recouvrir un plat, de transporter son sandwich ou de conserver des fruits ou légumes entamés. A utiliser aussi pour acheter des aliments à la découpe.
Labeille, une marque vaudoise et familiale, propose des conditionnements en tissu et en cire des insectes romands pour emballer vos aliments plus écologiquement. Margot Willen apprivoise la technique, qu’elle adapte à la sauce locale. « La cire m’est fournie par un apiculteur jurassien. Et au lieu de commander du coton bio à l’autre bout du monde et d’alourdir notre bilan carbone, j’ai préféré le tissu de seconde main, que je stérilise. Les gens en jettent une telle quantité !» Tout peut être ainsi conservé, à l’exception de la viande crue, puisque les emballages ne peuvent être lavés qu’à l’eau froide, afin que la cire ne fonde pas. « Mais les odeurs ne s’imprègnent pas, précise Margot Willen. Pour le fromage par exemple, ou un demi-oignon, c’est génial ! » Les emballages durent plusieurs mois, après quoi ils peuvent être de nouveau cirés.
Autre idée réalisée: Du
papier fait avec de la poudre de pierre.
Il est écologique, étanche, ne
coupe pas et il est très résistant. Il est fabriqué à partir de carbonate de
calcium mélangé à une matière plastique recyclable (le polyéthylène haute
densité) ; ce produit chimique ne
se dégrade pas et le recyclage nécessite la présence d'une filière qui n'existe
pour l'instant…
Du
bioplastique à partir d’algues :
Le projet SEABIOPLAS (Seaweeds from
sustainable aquaculture as feedstock for biodegradable bioplastics), financé
par l'UE, a développé un procédé pour utiliser les algues comme nouvelle base
pour le bioplastique. Non seulement le plastique basé sur les algues n'entre
pas en compétition pour l'utilisation des terres, mais il permet également
d'économiser de l'eau et d'atteindre une meilleure productivité.
L'objectif principal du projet
était d'introduire des algues cultivées de manière durable comme matière
première de bioplastiques biodégradables, contribuant à l'innovation dans le
secteur des bioplastiques et à la transition de la pétrochimie à la chimie
verte. Les chercheurs ont également étudié si les algues étaient adaptées comme
base d'alimentation de poissons et de bétail.

L'aspect durable a été
développé en cultivant les algues dans des systèmes d'aquaculture
multitrophiques intégrés. Cela signifie que l'eau de mer utilisée pour la
culture des algues était enrichie en nutriments grâce à son intégration dans
des fermes piscicoles de saumons et de dorades, respectivement en Irlande et au
Portugal. Les chercheurs ont choisi les espèces d'algues Gracilaria
vermiculophylla et Alaria esculenta.
Des
bactéries pour faire de l’encre :
Remplacer les colorants polluants issus
de la pétrochimie par des pigments écologiques naturellement fabriqués par les
bactéries : c'est l'objectif de la start-up Pili qui développe toute une gamme
des molécules colorantes pour l'industrie textile. Son P.-D.G., Jérémie Blache,
nous explique comment ça fonctionne et les énormes avantages de cette
technologie. L'industrie textile consomme plus d'un million de tonnes de
colorants chaque année pour fabriquer nos T-shirts, jeans, rideaux, revêtements
automobiles et autres tissus. Or, la quasi-totalité de ces colorants provient
de la pétrochimie. « Chaque kilogramme de colorant synthétique nécessite ainsi
l'utilisation de 100 kg de pétrole, 10 kg de produits chimiques toxiques et de
1.000 litres d'eau, sans compter l'énergie pour chauffer à haute température »,
témoigne Jérémie Blache, cofondateur et dirigeant de la start-up Pili, qui a
décidé de s'attaquer à cette pollution invisible.